ÉCRIRE LE PAYSAGE

Extirpé de la porte tambour citadine

sur elle-même frénétique

J’ai pris les sentiers peu fréquentés

qui mènent vers la déesse

Retrouvé la langue primordiale

Celle des plaines, des forêts,

des fleuves, des lacs

Et chanté 

dans une ivresse d’azur

Ascension de brume

Les canards rêvent

Les jours désencombrés mènent au large

à la forge d’un maintenant éternel

Ici jette l’encre

La mer déserte

Vous l’avez vue ce matin, insondable oubliée

Ressac, sentiment d’exister à peine, juste assez

Pour ressentir votre disparition

Frisson de transparence, passage en mode infini

livre